Ces systèmes astrophysiques composés de deux étoiles à neutron, de deux trous noirs ou encore d'une étoile à neutron et d'un trou noir, en rotation l'un autour de l'autre, constituent le fleuron de l'astrophysique naissante des ondes gravitationnelles.
L'histoire commence en 1974 lorsque Taylor et Hulse découvrent le pulsar PSR 1913+16, en orbite autour d'une autre étoile à neutron. L'étude des pulses radio observés sur Terre, leur permet de mettre en évidence le ralentissement de la fréquence orbitale, au taux exactement prédit par la Relativité Générale, relativement à l'émission d'ondes gravitationnelles.
Actuellement, tandis que la construction des détecteurs se poursuit,
la coalescence des systèmes binaires compacts générant des ondes
gravitationnelles, fait partie des systèmes les plus adéquats pour être
observés. En effet, les quelques minutes précédant le plongeon final
des deux astres l'un sur l'autre1.1
voient une émission d'ondes
gravitationnelles dans la bonne gamme de fréquences (de quelques Hz à
quelques kHz) avec de surcroît une amplitude assez importante pour
être détectée (
pour un système étoile à neutron -
étoile à neutron situé à 23 Mpc).
Il faut cependant mettre un bémol à cela : effectivement, on estime
seulement à par an le nombre de telles
coalescences dans une galaxie comme la notre. Il faudra donc sonder l'Univers
jusqu'à des distances de l'ordre de 200 Mpc pour obtenir plusieurs
évènements de ce type par an. Par ailleurs, une fois que des coalescences
auront été observées, chaque amélioration de la sensibilité du
détecteur d'un facteur 2 permettra d'observer un volume
fois plus
grand d'Univers1.2, et donc cela
donnera 8 fois plus d'évènements par unité de temps.